La nuit tombait sur nos terres, le soleil descendait lentement entre les deux collines que l'on voyait à l'Ouest. Peu à peu, la lumière disparaissait.
Dans la forêt, un homme courrait en direction du village, sûrement par crainte d'être pris par le noir, quand tout d'un coup, la brume se leva.
Le jeune homme semblait pâlir, comme un possédé... Mais il sortit d'un geste vif son bâton de sous sa cape et murmura un son qui semblait être dans une langue oubliée depuis la nuit des temps.
Une femme transparente vêtue de haillons apparût clairement devant lui, puis elle commença à parler.
Le fantôme : Bonsoir à toi voyageur, ne t'en fais pas, je ne suis pas ton ennemie, je me nomme Arya.
Le jeune homme : Bien le bonsoir à vous esprit libre, je suis Mirodin, jeune magicien en quête d'aventures, de rencontres et de trésors. Veuillez bien m'excuser mais je crains m'être égaré sur le chemin qui mène au village, pourriez vous m'aider?
Arya : Certes, j'allais justement vous le proposer, mais il faut que je vous raconte également ce à quoi vous devez vous attendre...
Ils prirent donc la route à travers la forêt menant au village.
Arya : Pour commencer, je sais presque tout de toi, cela fait un moment que je te suis et te protège des monstres et des autres spectres...
Mirodin : Vraiment? Des monstres? Quel genre de monstres? Et pourquoi les autres spectres voudraient-ils s'en prendre à moi? Je ne leur ai rien fait et suis sans le sou.
Arya : Depuis que des créatures comme toi, humain, viennent de toutes les contrées piller les richesses de ces terres, les créatures y vivant s'en sont retrouvées... disons transformées. Elles ont commencé en défendant tout simplement leurs propres trésors puis ont fini par s'en prendre à tous les voyageurs.
Mirodin : Je vois... Il s'agirait donc d'une sorte de vengeance à l'encontre de leurs pillards, mais pourquoi m'avoir aidé alors que je ne suis pourtant pas si différent des autres... créatures comme vous le dites.
Arya : Je vois en toi un coeur pur, aidant les autres, partageant tes conquêtes et ta joie avec les autres, j'ai également assisté à la fois où tu voulais te sacrifier pour sauver tes petits camarades des araignées géantes.
Mirodin : Mais, ça remonte à il y a 2 ans.
Arya : Nous n'avons plus la notion du temps en temps que fantôme, mais il s'agit d'un acte héroïque qui m'avait touché.
Alors qu'ils continuaient à marcher dans l'obscurité de la forêt, Mirodin commença à apercevoir les lumières des tours de guet du village.
Mirodin : Merci beaucoup pour votre aide en tout cas, puis-je vous remercier d'une façon ou d'une autre?
Arya : Reste toi-même, le dévouement, le courage et la bonté sont de grandes vertus qui doivent être conservées.
Mirodin : Mais il n'y a vraiment rien que je puisse faire pour aider un fantôme?
Arya : Non, ça ne changerait de toute façon rien, je suis déjà morte. Mais si un jour tu croises un petit garçon répondant au nom de "Lièvre-Chanceux", dis lui de ma part que la clef du coffre qu'il cherche encore et toujours est sous la semelle de sa chaussure droite...
Mirodin : Très bien.
Arrivé au village, Arya retourna dans la forêt et Mirodin se précipita de raconter sa mésaventure à ses amis à la taverne .
Ses amis n'en revenaient pas, jamais un spectre ne s'était présenté à eux si ce n'était pour les faire déprimer ou les ennuyer.
Mirodin songea tout d'un coup à la requête d'Arya et en discuta avec sa table. Comment allait-il reconnaître ce jeune garçon dont elle lui avait parlé... Et était-il vraiment encore jeune?
A la table d'à coté, un homme hurla à son voisin de droite :
"Lièvre-Chanceux, tu les changes quand tes bottes? ça fait des années que t'arrêtes pas de te plaindre de tes meurtrissures au pied droit..."
Notre magicien ne pût s'empêcher d'éclater de rire, et ses amis avaient entendu la même chose que lui (Un d'entre eux tomba même dans les pommes).
En sortant de la taverne, Mirodin accosta Lièvre-Chanceux et lui transmit le message. Ce dernier ne comprenant pas, Mirodin lui expliqua sa mésaventure. Lièvre-Chanceux enleva donc sa botte, retira la semelle et découvrit à sa grande surprise la clé qu'il cherchait depuis la mort de sa mère, qui datait de 12 ans.
Lièvre-Chanceux : Franchement, au début, j'ai cru que vous me jouiez un tour... Je suis facile à piéger quand je suis bourré...
Mirodin : Désolé, ce n'était pas mon intention.
Lièvre-Chanceux : Je vois ça! Mais... Vous savez, la plupart des gens sympas comme vous trouvent le bonheur en créant leur communauté spéciale, une guilde je crois de mémoire, vous devriez vous lancer dans ce genre d'entreprise, vous feriez fureur.
Mirodin : Je ne sais pas trop, je n'aime pas trop prendre des hauteurs comme ça.
Lièvre-Chanceux : Ce n'est pas du rapport dominant-dominé dont je vous parle. Mais voyez-vous, quand vous entreprenez des quêtes à plusieurs, vous amassez souvent plus de trésor qu'en y allant seul, et c'est surtout plus amusant et ça vous offre différentes manières de procéder, vous acquérez de l'expérience en menant un groupe (ou même en en faisant partie).
Mirodin (faisant un clin d'oeil): Oui, je vois, j'y réfléchirai, promis.
Le lendemain, une nouvelle guilde fit son apparition : La Milice de Mirodin.
Mar 20 Avr - 13:59
